Gavi et le Fonds mondial saluent les progrès vers un éventuel vaccin antipaludique

24 juillet 2015

 

Gavi, l’Alliance du vaccin, et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme se sont réjouis aujourd’hui de l’avis scientifique positif rendu par l’Agence européenne des médicaments à propos d’un vaccin antipaludique expérimental, le RTS,S.

Cette décision marque un nouveau pas important vers la mise à disposition d’un vaccin antipaludique. Gavi et le Fonds mondial vont désormais attendre les recommandations du Groupe stratégique consultatif d’experts et du Comité consultatif pour les politiques relatives au paludisme de l’Organisation mondiale de la Santé avant de décider s’il convient de soutenir le recours à ce vaccin et comment l’appuyer au mieux.

« Il reste beaucoup à faire, mais il convient de ne pas sous-estimer l’importance de la décision prise aujourd’hui », a déclaré Seth Berkley, le Directeur exécutif de Gavi. « C’est la première fois qu’un organisme de réglementation rend un avis scientifique positif à propos d’un vaccin destiné à lutter contre un parasite. Il s’agit là d’une nouvelle étape de franchie pour le RTS,S, mais également pour tous les éventuels vaccins antiparasitaires. »

« Nous affichons un optimisme prudent à l’égard de ce vaccin expérimental et prenons acte avec intérêt de l’avis rendu par l’Agence européenne des médicaments », a indiqué Mark Dybul, le Directeur exécutif du Fonds mondial. « Le paludisme continue de peser lourdement sur certaines des régions les plus éprouvées de la planète. Disposer d’un outil supplémentaire pour le combattre pourrait avoir des avantages gigantesques. »

La lutte contre le paludisme a enregistré des avancées spectaculaires, puisque l’objectif du Millénaire pour le développement consistant à inverser la courbe de la maladie a été atteint et que le taux d’incidence recule partout dans le monde. Le nombre de décès a chuté de 75 pour cent dans 55 pays et, à l’échelle planétaire, il est passé de plus d’un million de morts en 2000 à 584 000 en 2013.

Les résultats des essais de phase III publiés en avril 2015 indiquent qu’ajoutée à l’utilisation de moustiquaires, de pulvérisations intradomiciliaires, de tests de dépistage rapide, de médicaments antipaludéens efficaces et d’autres outils, l’utilisation du vaccin antipaludique RTS,S pourrait contribuer à réduire l’impact de la maladie chez les enfants en Afrique subsaharienne. Ces essais menés sur le vaccin expérimental ont permis une réduction de 54 pour cent des cas cliniques de paludisme la première année de suivi, et de 36 pour cent sur une période de 48 mois chez les enfants ayant reçu quatre doses de vaccin quand ils étaient âgés de 5 à 17 mois. En moyenne sur les sites visés par ces essais, plus de 1 700 cas cliniques ont pu être évités pour 1 000 enfants vaccinés, ce qui signifie que dans les régions fortement touchées par la maladie, le vaccin a prévenu plusieurs crises de paludisme par enfant et par année.

Chez les nourrissons vaccinés alors qu’ils étaient âgés de six à douze semaines, la réduction du taux de cas cliniques de paludisme est de 26 pour cent sur une période de suivi de 38 mois. Les essais réalisés sur cinq ans se sont achevés en janvier dernier et ont touché 15 459 enfants et nourrissons. Ils ont été conduits dans onze centres de recherche dans sept pays africains, en partenariat avec GSK et PATH Malaria Vaccine Initiative.

Gavi et le Fonds mondial continuent d’œuvrer ensemble à une utilisation possible d’un vaccin contre le paludisme, dès lors qu’il est recommandé par l’OMS et que leurs conseils d’administration respectifs en valident le recours dans le cadre d’une démarche intégrée de lutte contre le paludisme. Les deux organisations collaborent étroitement avec le Programme mondial de lutte antipaludique de l’OMS, d’autres partenaires techniques, des bailleurs de fonds et les pays maîtres d’œuvre.

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Nick Lucchinelli
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